Le livre est-il un outil de liberté ?
Mais le livre est-il un outil de liberté, comme le rédigea Jean Guéhenno dans ces carnets du vieil écrivain ? Telle est la question.
D’une part, les romans sont les fruits d’une imagination, scellée sous forme de lettres, de lignes et de pages.
Toutefois, ils sont également de temps à autre, le reflet de la vie de romanciers qui songèrent à faire partager à leurs congénères une partie, ou bien la totalité de leur vécu, crucial ou bien tout simplement instructif à leur gout pour autrui.
En effet, le pouvoir de la lecture est tel que quelquefois il vient à en faire oublier la notion du temps. Le jeune Jules Vallès en fit l’expérience, dans son passé, lorsqu’il fut enfermé dans une salle et qu’il dénicha un roman. Dès lors que ses yeux traversèrent le titre de celui-ci et se posèrent alors sur l’incipit, ils ne s’en détachèrent qu’après de longues heures à contempler les aventures de Robinson CRUSOE. L’enfant ayant été absorbé par le roman, si bien qu’il perdit tout repère à l’arrêt de cette épopée fascinante, révélée alors comme une échappatoire à cette lourde punition.
En outre, la lecture fut et demeure une arme pour mener un combat, moral, physique ou encore contre soi-même elle permet d’oublier la douleur, la tristesse ainsi que tous autres sentiments, émotions et sensations obscures. Et ce lorsque le lecteur lit entièrement de son plein gré en se plongeant entièrement dans l’œuvre, comme le raconte Daniel Pennac dans son essai Comme un roman, citant bon nombres de faits réels subit par des hommes essayant tant bien que mal de résister à tout cela par la lecture même. Ce qui revient à dire que la lecture peut rendre certains plus forts et forger une