Le long voyage
Le bizarre incident du chien pendant la nuit
Une impasse se présente. Quoi faire? Je dois choisir. Je tente de la traverser ou je de l’esquiver? Choisir la première option impliquerait un effort de ma part et un risque de blessure. Alors que si je fuis, je peux éviter le problème mais je serais envoyé sur un chemin inconnu. Si je suis chanceux, ce détour sera une bonne décision m’évitant des ennuis. Par contre, mon choix peut s’avérer désavantageux et m’amener vers d’autres impasses plus imposantes. Il peut aussi me faire tourner en rond en me ramenant au problème initial. Peu importe mon choix, je ne peux pas reculer et retourner en arrière. Je suis donc obligé de choisir.
Je jette un regard en arrière. Je constate que plus l’obstacle est imposant, plus j’ai tendance à choisir la fuite. Cette habitude est coûteuse puisque, la plupart du temps, je m’en tire mieux quand je m’attaque au problème. Même en sachant cela, je ne change pas. Pourquoi? La réponse est floue et n’est pas évidente. Il semble que j’essaie d’éviter ou de retarder la douleur. C’est comme si je possédais un système d’autodéfense. Un système qui n’analyse que les faits du présent sans se soucier vraiment des conséquences futures. Je trouve qu’il est difficile à ignorer. J’entends la voie de ma raison qui murmure la solution logique au problème, mais, souvent, elle se fait enterrer par les cris de ce système. Lorsque je mets assez d’effort pour l’ignorer, je me retrouve seul face au problème, désemparé par la complexité des choses. Peut-être que cela me fait sentir vulnérable ce qui expliquerait la difficulté de faire le choix de