Le mythe de l androgyne
Le Banquet est un texte de Platon écrit aux environs de 380 avant J.-C. Il est constitué principalement d’une longue série de discours portant sur la nature et les qualités de l’amour. Tò sumpósion en grec est traduit traditionnellement par Le Banquet terme désignant une réception, une fête mondaine.
Le mythe de l’androgyne :
D'abord il y avait trois espèces d'hommes, et non deux comme aujourd'hui : le mâle, la femelle, et en plus de ces deux-là, une troisième composée des deux autres ; le nom seul en reste aujourd'hui, l'espèce a disparu. C'était l'espèce androgyne qui avait la forme et le nom des deux autres, dont elle était formée. De plus chaque homme était de forme ronde sur une seule tête, quatre oreilles, deux organes de la génération, et tout le reste à l'avenant. Il marchait droit comme à présent, dans le sens qu’il voulait et quand il se mettait à courir vite, il faisait comme les saltimbanques qui tournent en cercle en lançant leur jambe en l’air ; s’appuyant sur leur membre qui étaient au nombre de huit, ils tournaient rapidement sur eux-mêmes. Et ces trois espèces étaient ainsi conformées parce que le male tirait son origine du soleil, la femelle de la terre, l’espèce mixte de la lune qui participe de l’un et de l’autre. Ils étaient aussi d'une force et d'une vigueur extraordinaire, et comme ils étaient d'un grand courage, ils attaquèrent les dieux et ce qu’Homère dit d’Esphialte et d’Otos, on le dit d’eux, à savoir qu’ils tentèrent d'escalader le ciel pour combattre les dieux. Alors Zeus délibéra avec les autres dieux sur le parti à prendre. Le cas était embarrassant ; ils ne pouvaient se décider à tuer les hommes et à détruire la race humaine à coups de tonnerre, comme ils avaient tué les géants ; car c'était mettre fin aux hommages et au culte que les hommes leur rendaient ; d'un autre côté, ils ne pouvaient plus tolérer leur impudence. Enfin, Jupiter, ayant trouvé, non sans peine,