Le naturalisme est-il la peinture du laid?
Le naturalisme est officiellement créé par Emile Zola, écrivain français du XIXe siècle. Il s'agit d'un mouvement littéraire qui cherche à représenter au mieux le réel. Pour cela, les auteurs ou peintres naturalistes, comme les réalistes, évoquent dans leurs œuvres des scènes réelles et vraisemblables pour l'époque, qui font référence à l'évolution de la science, à l'hérédité.
Pourrait-on dire que cette peinture du réel, étant donné sa représentation de la vérité, et donc des basses choses et des vices que l'homme commet, serait la peinture du laid?
Nous étudierons d'abord pourquoi il est possible de l'affirmer, puis, par opposition, en quoi peut-on dire le contraire. Finalement, nous verrons pourquoi ces deux thèses sont possibles.
Naturalisme et réalisme étant deux courants littéraires ayant pour but de peindre le réel, ils ne peuvent présenter la réalité sans évoquer la laideur et les vices de l'homme, qui sont des aspects toujours présents dans le monde réel.
Si le but du naturalisme et du réalisme est d'explorer tous les milieux sociaux, et de dévoiler la misère humaine, les peintres et auteurs de ce courant exposeront inévitablement ces basses choses de l'homme, les péchés, les vices, que tous commettent. Car pourquoi les artistes du XIXe siècle cacheraient la vraie nature humaine si leur but est de dépeindre le réel? Cela ne serait pas possible, c'est pourquoi beaucoup des œuvres des naturalistes et réalistes décrivent avec précision la vie misérable ou prospère des différentes classes sociales. La majorité des ouvrages naturalistes simulent la basse classe, celle des paysans, des ouvriers pauvres. En effet, chez les auteurs naturalistes, c'est cette classe qui est la plus évoquée.
On peut citer, en exemple, le roman de Zola, L'Assommoir, publié en 1877, appartenant à la série des Rougon-Macquart. Celui-ci nous situe à l'époque contemporaine de son auteur, au XIXe siècle, dans un contexte qui relie pauvreté, déchéance sociale, et