Le naturalisme et le réalisme
Le Naturalisme est un mouvement littéraire né à la fin du XIXe siècle (vers 1880-1890) dans le prolongement du réalisme. Il s’attache à représenter la réalité en s’appliquant à un travail minutieux de documentation et en appliquant à l’observation des phénomènes sociaux les principes des sciences expérimentales. L’auteur émet alors une hypothèse qu’il vérifie par une expérimentation. Aucun sujet n’étant tabou, c’est un courant artistique et littéraire qui consiste à reproduire exactement la nature en refusant toutes formes d’idéalisation du réel. Ce mouvement est né de l’influence des sciences, de la médecine et des débuts de la psychiatrie. Une autre de ses innovations est d’avoir voulu, au nom de la vérité, décrire toutes les classes du peuple. Il connut son apogée avec Emile ZOLA, qui devint le chef de file, avec Les Rougon-Macquart, œuvre composée de 20 romans de 1871 à 1893. Le naturalisme connaît donc sa période triomphale à partir de 1877. Ce mouvement attire des écrivains provinciaux comme Joris-Karl, Octave Mirbeau et Guy de Maupassant. Les maîtres du naturalisme étant Flaubert, les Goncourt et Zola (Balzac et Flaubert sont les précurseurs).
Nature, observation, analyse, anatomie, enquête, réalité, esprit scientifique, logique, ce sont donc les mots clés par lesquels ZOLA décrit le plus souvent le naturalisme ; mais aussi création, vision, peinture, tempérament, intuition, expression personnelle, abondance.
Le naturalisme comprend donc les mêmes éléments du réalisme mais on y ajoute des outils scientifiques. Car ce sont des descriptions scientifiques de réalités humaines. Les thèmes majeurs traités tournent autour de l’exploration des milieux sociaux et notamment du peuple, de l’adultère, du mauvais ouvrier et de l’instinct de l’Homme (désir, peur, violence). Il se nourrit de tabous et du scandale. Une des différences majeures entre le réalisme et le naturalisme est que se dernier décrit le monde du travail tandis que le premier