Le poison baudelaire
Le Poison est dédié à Marie DAUBRUN. Dans ce poème , Baudelaire tente d'échapper au spleen grâce aux paradis artificiels. A la lecture du titre, on ressent déjà ses tentatives de désespoir et ce poème à donc toute sa place dans "Spleen et Idéal". Du point de vue de la forme, on pourra noter l'utilisation d' heptasyllabes mélangées aux alexandrins organisés en quatre quintils. Pour montrer tout cela nous expliqueront la présence de la mort et ses tentatives de suicide, d'abord par le vin après par l'opium et ensuite par la femme.
Baudelaire tente de se suicider par la boisson: le vin. Dans le premier quatrain tout n'est que luxure, beauté et rêve: "Luxe", "miraculeux", "fabuleux", "or" .... Ce ne sont que des hallucinations amenées par le vin : "portique fabuleux", hallucinations colorées avec « l'or de sa vapeur rouge ».
Ce quatrain fait le premier allusion à la mort mais aussi au premier échec avec le "soleil couchant" déjà annoncé alors que nous sommes en pleine vision miraculeuse.
Le poète tente à nouveau de se suicider par l'opium ce qui provoque des somnolences. Ce deuxième quatrain énonce un champ lexical traduisant des visions de grandeur , "Agrandit", "illimité", "pas de borne", "au delà". L'opium est un extenseur de l'espace dans les trois dimensions : "Allonge" en longueur, "approfondit" et "agrandit" en volume. C'est un domaine de d'ivresse , étiré à l'infini. Mais les plaisirs sont "mornes et noirs". La chute est brusque, bien plus terrible que celle du vin. On retombe ici brutalement dans le spleen.
Quant à la troisième tentative de suicide qui pour lui est la plus terrible est la passion pour cette femme. Il y a deux domaines : l'érotisme et la sensualité, la femme prend de l'importance : "Tout cela ne vaut pas" mais déjà les yeux de la femme, qui est la partie la plus immatérielle du corps de la femme troublent l'auteur et le fait "trembler". Le champ lexical de l'eau présente la