Le proteptrique
(SEMV02118902)
ANALYSE DU PROTREPTIQUE D’ARISTOTE
Travail écrit
Dans le cadre du cours PHI 1800
Des Présocratiques à Aristote
Professeur : Gerardo Mosquera
Département de philosophie - FAS - Université de Montréal
5 décembre 2012
ANALYSE DU PROTREPTIQUE D’ARISTOTE
Aristote a écrit Le Protreptique en vue de convaincre Thémison, le roi de Chypre, de l’utilité de la philosophie. Le texte qui suit tentera d’en exposer les principaux arguments. De manière générale, la philosophie permet l’accomplissement de l’être humain et consiste en la plus grande source de bonheur qui lui est accessible. Pour commencer, il est pertinent d’établir que, selon Aristote, toute chose engendrée grâce à la nature et en conformité avec celle-ci, l’est en vue d’une fin. En fait, la nature engendre presque juste de belles choses, malgré qu’elle puisse produire également des monstruosités, mais celles-ci ne sont pas très pertinentes à prendre en compte, puisque ce sont des erreurs qui n’entrent pas en conformité avec la nature (Le Protreptique, 11-12). Bref, en ce qui a trait aux belles choses, pour Aristote, «tout ce qui est engendré d’une belle manière est engendré correctement» et «tout ce qui est engendré correctement est engendré en vue d’un but» (Le Protreptique, 11). C’est pourquoi la nature, au-delà de ses rares erreurs, engendre toujours en vue d’une fin. Par exemple, elle a accordé des ailes aux oiseaux pour qu’ils puissent voler et un bec pour qu’ils puissent manger. D’autre part, ce qui est supérieur à la chose engendrée par la nature c’est l’accomplissement du but visé par cet engendrement. De plus, ce qui s’accomplit en dernier dans une genèse possède le plus de valeur, car c’est seulement là que l’accomplissement est total et que le but visé par la nature est atteint. Dans le cas de l’être humain, au début c’est le corps qui s’accomplit, suivi par l’âme et finalement