Le sujet
LE SUJET : DES DISTINCTIONS NECESSAIRES
1. UNE CHOSE MENTALE
• le flux interne et le for intérieur : c’est moi et moi seul qui parle, livre mon sentiment. La vie psychique et la vie psychologique comme fait de conscience. Mais où est la conscience ?
• mind et brain des compétences cognitives, des mécanismes, des opérations mentales : le cerveau comme machine à apprendre sur la base d’informations bio- chimiques, un calcul de représentations et de transformations, une autonomie des processus internes comme connexions de neurotransmetteurs.
• cerveau et intelligence artificielle : le cerveau est un atlas, se construit, produit des connexions entre régions (synapses, neuromédiateurs, micro- et macroglies, oligodendrocytes, influx nerveux, synthèses de molécules, génome). Il a une plasticité permanente, il produit des décisions d’événement en événement dans un labyrinthe de processus d’interactions non linéaires, d’où la métaphore de l’ordinateur comme état collectif du réseau neuronal. Le cerveau a ses cartes mentales, ses gestions d’indices, ses filtres, son formatage récurrent, d’où une naturalisation : la causalité efficiente, le mécanisme explicable n’est pas la finalité à comprendre. Des structures mentales aux institutions culturelles : un hybridisme qui naturalise l’esprit et idéalise la nature.
• critique de la thèse neuroscientifique : il est libre de tout contexte, sans surnaturel. Le matérialisme psychologique est une psychologie populaire. Tout se passe du dehors dans une simulation ou une imitation. Mais un partage d’intérêts n’est pas un programme, il lui faut des suppositions et des justifications, donc des raisons (éthiques, logiques ou pathétiques). La chambre chinoise : le psychisme comme fonctionnement n’est pas l’esprit qui est relation intentionnelle, usage de signes, intelligibilité narrative, sujet d’action ou de passion (les Chinois à l’extérieur use