Le système de sécurité sociale néerlandais
Introduction
En 2009, les Pays-Bas se sont classés deuxième pays au monde en termes de dépenses totales de santé en pourcentage du PIB (12% [1] selon les chiffres de l’OCDE), juste devant la France. Autrement dit, le système de santé constitue un poste principal des dépenses globales de ce pays, et les débats sur ce sujet sont donc d’une importance indéniable.
Depuis de nombreuses années, les pouvoirs publics néerlandais se penchent sur la législation à mettre en place au sujet de l’assurance maladie. Même si ces derniers ne sont pas directement impliqués dans l’ordonnance de soins, des prestations pour tous et de bonne qualité représentent pour eux un enjeu prioritaire. C’est pourquoi les citoyens de ce pays ont vu s’appliquer pour le 1er janvier 2006 une réforme en profondeur de leur système de santé, dans le but de constituer un compromis entre les contraintes financières imposées par le contexte actuel difficile, et une couverture sociale solide.
Cette réforme du système de santé a eu un impact considérable, au moins en termes de dépenses consacrées aux soins. En effet, celles-ci ont augmenté de 2 points de pourcentage du PIB néerlandais depuis 2003 . En termes de qualité de prestations, il est encore trop tôt pour apprécier l’efficacité et l’efficience de cette réforme. Malgré cela, nous pouvons citer plusieurs raisons pour lesquelles le fonctionnement du précédent système en vigueur avant 2006 n’était pas optimisé. Des systèmes différents (caisse de maladie, assurance privée, régime des agents de l’Administration), peu de choix pour les assurés, une mauvaise incitation à la concurrence pour les assureurs, ou encore des inégalités importantes liées aux revenus des habitants. Le mode d’assurance dépendait, par exemple, du travail, des revenus, de l’état civil, voire même parfois de l’état de santé. Les primes pouvaient dès lors varier considérablement.
A travers ce document nous allons donc essayer d’observer le