Le theatre
Question préliminaire : À quels indices relève-t-on la naïveté des personnages de paysannes dans ces trois pièces ?
Pour répondre à cette question, nous disposons de trois textes : le premier est un extrait de «La Double Inconstance», une comédie en 3 actes de Marivaux écrite en 1723. Le deuxième texte de ce corpus est tiré de la pièce «Le Mariage de Figaro» de Beaumarchais datant de 1784, qui est elle aussi une comédie, en 5 actes. Enfin, le dernier texte est extrait de la pièce «On ne badine pas avec l’amour» d’Alfred de Musset, écrite en 1834 et qui a pour genre le proverbe (genredramatique mondain et mineur basé sur une intrigue sentimentale légère).
Les trois paysannes possèdent un même trait de caractère : la naïveté.
Chez Marivaux (texte A), dans le personnage de Silvia, elle se remarque par son langage notamment à la ligne 2 «au lieu qu’elles» qu’on aurait traduit par «alors qu’elles» dans un français plus correct. Flaminia lui raconte des mensonges que Silvia s’empresse de croire comme à la ligne 12, ce qui la met dans un état de colère sans se douter que cela peut être faux.
Chez Beaumarchais (texte B), la naïveté de Fanchette va lui permettre de piéger Figaro, on le remarque de la ligne 20 à 26 où il va se sentirembarrassé par ses propres propos «et ma jolie cousine est si obligeante…».
Dans la pièce de de Musset (texte C), Rosette tient les mêmes propos, à quelques différences prêts, que Silvia à propos des dames dans les lignes 9 à 12. Dans le texte A, on les retrouve dans les lignes 2 à 6.
Silvia et Rosette se ressemblent. Elles sont «jalouses» des dames qui ont une meilleure condition de vie qu’elles et elles vont toutes les deux succomber à l’amour d’un homme.
Écriture d’invention : Perdican, de retour dans sa famille après plusieurs années d’études, revoit Rosette, la sœur de lait de Camille, la cousine qu’il doit épouser. Il écrit à un de ses