Le travail de l’écriture

Introduction
Paragraphe 1
Les deux textes de Sarraute et Sartre ont tout d’abord des ressemblances frappantes comme le fait qu’ils aient chacun un modèle et leur apprentissage de l’écriture dans leur enfance. Pour comprendre comment écrire, les deux jeunes futurs écrivains se sont inspirés de livre à succès. Sartre copie Jules Verne et les idées des récits qu’il lit (« J’avais tout emprunté à… » « Je n’inventais rien » « J’adorais le plagiat »). Pour se sentir écrivain il avait besoin de leur ressembler même s’il n’approuvait pas tout à fait leurs façons d’écrire. Par exemple quand il parle des long passages de description ennuyeux des romans il dit : « lecteur, je sautais ces passage didactiques ; auteur, je bourrai mes romans ». Sarraute, elle, prenait pour modèle n’importe quel livre d’auteur et comparait l’utilisation des mots par l’auteur en question avec la sienne. Elle tentait elle aussi de copier la façon d’écrire des écrivains pour leur ressembler : « je vois bien qu’ils (ses mots) ne sont pas pareils à ceux des livres… ». La notion de l’enfance est très importante dans ces écrits car elle montre que l’écriture s’apprend très jeune, «entre sept et huit ans » pour Sartre et pendant l’enfance pour Sarraute d’après le titre « Enfance » du livre dont est tiré l’extrait. Les deux écrivains en devenir, bien que jeunes, prévoient déjà d’être lus ce qui montre leur ambition et leur vocation. Sartre écrit en tenant compte de la qualité des écrits qu’attendent les éditeurs et Sarraute fait lire son « roman » à un adulte.
Paragraphe 2
Cependant, les deux jeunes écrivains n’ont pas la même vision de leur travail. Jean-Paul Sartre est « troublé » : il fait une personnification de ses « pattes de mouche », des traces d’encre déposée par le « bec d’acier » de sa plume, pour accentuer l’effet incroyable de cette expérience. Il se délecte (« je me sentais délicieusement ennuyeux » « je mijotais des transes exquises ») et trouve l’écriture