Lecture analytique correspondances
LECTURE ANALYTIQUE
Plan possible pour un commentaire composé (à l’écrit ou à l’oral)
INTRODUCTION Baudelaire est un poète du milieu du XIXème siècle. Le poème « Correspondances » est un sonnet de la section « Spleen et Idéal », dans un recueil qui a fait scandale à l’époque, en 1857, Les Fleurs du Mal. Baudelaire montre que le monde matériel des Hommes est corrompu, que ce n’est qu’un monde d’apparences et de faux-semblants, le monde du « spleen » auquel s’oppose un monde « idéal » que seul peut atteindre le poète (qui n’est pas un homme comme les autres). Pour B. tous les hommes sont des hypocrites, y compris le lecteur (voir le poème « Au lecteur », par lequel B. préface son recueil, et son célèbre vers final : « - Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère ! » v.40). Toutefois, dans le sonnet « Correspondances », il n’est pas question de péché, d’hypocrisie ou du Mal consubstantiel (= de la même substance) à la nature humaine. Baudelaire offre au lecteur une présentation de la voie sensible par laquelle il est possible d’entrer dans ce réel idéal : cette voie est celle des symboles, de l’attention à toute chose comme si elle était le symbole d’une réalité plus vaste et plus haute, la réalité profonde des choses, la vraie réalité du monde. Cette voie poétique baudelairienne s’appuie d’abord sur la découverte des synesthésies, lesquelles s’expriment poétiquement, dans le sonnet « Correspondances », par une série de comparaisons et de métaphores (partie I du plan). A partir des synesthésies, Baudelaire déploie une conception spiritualiste du monde et assigne un rôle noble au poète : celui de déchiffreur des symboles (partie II du plan).
La découverte des synesthésies
1 Etude des synesthésie (= les correspondances entre les diverses sensations)
• Dans un de ses textes de critique d’art, Baudelaire écrit : « Tout, forme, mouvement, nombre, couleur, parfum, dans le naturel