Lecture analytique de la mort de louisette l'enfant de vallès
L’Enfant de Jules Vallès, écrit en 1879, est un roman autobiographique. Sous le pseudonyme de Jacques Vingtras, il aborde son enfance, composée de larmes, de hontes, de coups mais aussi de joies. L’intérêt du roman est de parler au nom de nombreux autres enfants, qui comme l’auteur auront souffert durant leur enfance. En effet, L’Enfant est l’histoire d’un héros victime du monde qui l’entoure mais le livre évoque également d’autres personnages importants comme la petite Louisette au chapitre 19. Fille d’un ami de la famille, elle meurt à dix ans des mauvais traitements infligés par son père M. Bergougnard. Dans cet extrait, nous constatons les sentiments violents que cette mort fait naître chez Jacques. En quoi cet épisode constitue-t-il une étape importante dans la construction de la personnalité du héros ? Nous montrerons que c’est un passage pathétique et tragique. Puis nous verrons qu’il est à l’origine de la révolte et du sentiment d’injustice du narrateur.
Premièrement, de ce passage se dégage une atmosphère pathétique et tragique. Tout d’abord, ce récit, par la forte impression d’injustice qu’il éveille, relève du registre pathétique. Il suscite chez le lecteur une réaction de peine lorsque l’on apprend que la petite Louisette meurt sous les coups : « elle mourut à dix ans, de douleur, vous dis-je ! » (l.15-16). Des sentiments d’injustice, d’effroi et de pitié nous envahissent, ce qui est mis en abyme par les réactions de Jacques qui pleure et est impuissant face à cette mort : « mon chagrin » (l.18). On a le champ lexical de la tristesse : « chagrin », « pleurerais », « mes yeux s’emplissent d’eau ». La ponctuation expressive montre aussi que le narrateur est en train de réagir, de se poser des questions et de trouver des réponses. Les points d’exclamation, d’interrogation et de suspension sont nombreux et nous prouvent que l’esprit du narrateur est chamboulé