La vie antérieure

La Vie antérieure est un sonnet consacré à une évocation harmonieuse et mystérieuse. Cette évocation est celle d’un monde exotique et maritime qui se présente comme le lieu privilégié d’une expérience vécue à un moment non défini du passé. L’emploi de la première personne et celui du passé composé soulignent à la fois le caractère personnel de l’expérience et son caractère lointain explicités par le titre. Les quatrains sont consacrés à une présentation des paysages, toute en lumière, musicalité et mouvement ; les tercets, ds la même ligne d’harmonie, évoquent les caractères de la vie exotique heureuse. Le sonnet se termine cependant sur le rappel d’un malaise : toute vie est douloureuse et la beauté des paysages ne compense que partiellement les chagrins indéfinissables du spleen. Nous verrons tout d’abord tout d’abord comment s’exprime cette expérience personnelle puis nous verrons comment dans ce sonnet Baudelaire met en place les deux paysages, pour enfin aborder le thème du mysticisme.
I] L’expression de l’expérience personnelle
a) elle passe d’abord par un système d’énonciation à 1ère personne j’ai longuement habité v1, j’ai vécu v9, me v12 et 14. Les temps des verbes soulignent qu’il s’agit d’une expérience révolue. Le passé composé souligne la persistance de la réminiscence dans le présent v1 et v9, quant à l’imparfait v2, v4, v12 et v14, à la fois descriptif et répétitif correspond aux différents tableaux évoqués et aux gestes de la vie passée.
b) Elle passe aussi par le choix d’une structure signifiante, en effet les quatrains évoquent deux paysages distincts ; le 1er , évoque une marine et le 2ème un coucher de soleil romantique . Y prédominent à la fois l’harmonie visuelle ( pour le 1er ) et un jeu complexe de sonorités ( pour le 2ème ). Quant aux tercets ils abordent le moi du poète dans un décor exotique idéal. Cependant le derniers vers est comme un triste retour à la réalité douloureuse du spleen, qui se révèle être la