Lecture analytique
Introduction : le 4ème poème intitulé Spleen dans la section « Spleen et Idéal ».
Le spleen = un mot qui résiste aux efforts de définition. L’écriture poétique peut seulement en donner des équivalents sous forme d’images.
D’où : 4 poèmes qui se suivent et qui sont intitulés ainsi et qui mettent en place un système d’images récurrentes, saison, couleur, sons, lieux et qui forment un réseau du spleen.
Tous les 4 = des éthopées : v. dressent un portrait moral du poète (tous ses poèmes parlent de sa vie, de ses émotions, états d’âme, mais ce qui est significatif = l’absence d’étalage du moi).
Celui-ci = le dernier des 4, composé de 5 quatrains de rimes croisées et il présente un tableau du Spleen, un tableau angoissant et fantastique = procédé de spatialisation du spleen.
Problématique :Quelle définition du spleen donne ce poème ?
1/ Du tableau réaliste au tableau cauchemardesque : le spleen du monde
a) Un jour de pluie :
Cf correspondance avec le 1e poème « Spleen » : « Pluviôse » • Les subordonnées temporelles qui ouvrent les 3 premiers quatrains :
« Quand le ciel est bas et lourd… »
« Quand la terre est changée en cachot humide… »
« Quand la pluie étalant ses immenses traînées… »
3 éléments sont concernés : l ‘eau, l’air, la terre.
Parallélisme de la structure syntaxique qui participe à l’élaboration de cette évocation, de cette description. • Evocation du ciel bas, lourd et sombre qui encadre la strophe et qui est personnifié, donc doté de pouvoirs, dans la mesure où il commande des verbes d’action : « pèse », « verse ». Noter ici le caractère péjoratif de ces verbes et la métaphore filée de la pluie dans le dernier. L’influence néfaste de ce ciel = renforcée par l’hypallage du vers 4 et la comparatif : « un jour noir plus triste que les nuits ». • Le ciel est personnifié et domine l’esprit du poète qui devient simple objet : « sur l’esprit gémissant », « il nous verse ». Le sentiment d’ennui,