La folie

Nous avons pu remarquer au cours de la lecture de La Bête Humaine l'omniprésence de la thématique de la folie. Nous allons donc dégager les principaux éléments concernant dans un premier temps les personnages les plus importants, puis les personnages secondaires.

Premièrement, la folie de Roubaud. Aux premiers abords tout à fait normal, Roubaud se révèle vite être quelqu'un de très colérique et violent, alors qu'il n'a vraissemblablement pas l'habitude de l'être. « En trois ans, il ne lui avait pas donné une chiquenaude, et il la massacrait, aveugle, ivre, dans un emportement de brute. » Son emportement à quelque chose d'anormal, qui passe presque pour des pulsions meurtrières. « Il s'enrageait à ces mots répétés, il abattait les poings, chaque fois qu'il les prononçait comme pour les lui faire entrer dans la chair. » ; « sa voix s'étranglait d'une telle colère, qu'elle sifflait et ne sortait plus. » ; « Il l'aurait tuée.» Il est le précurseur de l'atmosphère dérangeante qui s'installe peu à peu dans ce roman. Sa folie semble être accentuée par le fait que Séverine rappelle à plusieurs reprises que son mari s'énerve pour un fait passé, qui n'a désormais plus d'importance. Au long de l'histoire Roubaud semble devenir de plus en plus fou à cause de son addiction aux jeux d'argents.

Ensuite, la folie de Jacques. Lui aussi subit le même cheminement que Roubaud, à savoir il paraît d'abord très sain d'esprit, avant que l'on remarque à quel point sa folie est importante. En effet, il désire par-dessus tuer une femme : « lui s'était enragé à l'idée d'en tuer une » ; « Enfin, enfin, il s'était donc contente, il avait tué ! » ; « Une joie effrénée, une jouissance énorme le soulevait ». On prend conscience de sa folie lorsqu'il s'enfuit pour éviter de tuer Flore. « Voilà qu'il avait voulu, cette fille ! Tuer une femme, tuer une femme ! ». Contrairement à Roubaud, aucune aura malsaine ne se dégage de Jacques, sans doute pasqu'on ne le voit pas que rongé par la