Les anilaux malades de la peste plan détaillé
Jean de la Fontaine
Il s’agit de la première fable du deuxième recueil des Fables de Jean de la Fontaine, paru en 1678 et dédié à Mme de Fontespan, maîtresse du roi Louis XIV. Cette fable se présente comme un long récit clairement structuré par une succession de discours qui suivent l’exposition de la situation et constituent une représentation évidente des sociétés humaines. Une brève morale occupe les deux derniers vers. Il sera intéressant de voir en quoi cette fable a une forte portée politique et sociale. Pour cela, nous étudierons tout d’abord la parole du pouvoir à travers le discours du lion avant de nous intéresser au pouvoir de la parole à travers les réactions de ce discours royal et enfin nous verrons comment s’exprime l’indignation du poète.
I. La parole du pouvoir
1) Le sujet du discours
14 premiers vers → situation exposée en deux temps : d’abord d’une façon théorique (v1 à v6) puis d’une façon plus concrète en présentant les ravages de la Peste (v7 à v14).
Identité du mal connue qu’au 4e vers. D’abord associé à la « terreur » (v1) et à la « fureur » (v2), puis lié à l’idée de vengeance et décrit comme un châtiment universel « punir les crimes de la terre » (v3) venant du Ciel « céleste courroux » (V19). Surtout évoqué avec une ampleur démesurée : « Capable d’enrichir en un jour l’achéron » (v5).
Sujet du verbe « faisait » (v6). La succession de nombreuses propositions dilatoires (=qui retardent) (v1 à v5) participent à l’ampleur de la description et créent une mise en suspens (longue protase). La puissance de ce mal est accentuée par la chute lapidaire (v6) (brève apodose). Cela crée une cadence mineure.
Deuxième partie de l’exposition du sujet (v7 à v14) → mal réduit à des proportions humaines. Ensuite évoqué dans ces conséquences qui sont la négation de toute pulsion vitale : termes négatifs en abondance « ne point », « nul » + mal universel: « tous étaient frappés » (v7).
Strophe