Les explorateurs
Introduction: A l'époque médiévale, on ne voyageait guère. Du moins, c'est à peine si on quittait son pays. Seuls, pendant le bas Moyen Age, les souverains et les pèlerins-chevaliers combattirent jusqu'au Proche-Orient, pendant les croisades. Ce n'est que vers le milieu du XIIIème siècle, que tout cela changea. En effet, un vent de renouveau intellectuel soufflait sur l'Europe depuis le XIIe siècle. Le souci pour l'enseignement se développa et les universités nouvellement apparues se multiplièrent. On devint de plus en plus avide de connaissances. De plus, la création des ordres mendiants franciscain et dominicain procura à l'Occident des agents diplomatiques incomparables en raison de leur ardeur, de leur fidélité au pape et de leur idéal. Au même moment, se déroula plus à l'est une toute autre série d'événements. Au XIIe siècle se côtoyaient dans les plaines de l'Asie centrale plusieurs peuples nomades, dont celui des Mongols issus de la Mandchourie, désireux d'étendre leur hégémonie sur la région. Gengis Khan se rendit d'abord maître dès 1206 de toute la Mongolie. Au départ, la constitution de cet Empire ne fit guère de bruit en Occident. Seuls les Chrétiens du Proche-Orient donnèrent quelques échos de ces événements. Ce ne fut qu'au premier contact direct avec les Européens, lorsque le général Batu frappa à la porte du monde chrétien, que les premières réactions se firent entendre. Dès lors, l'ignorance de l'Occident n'était plus permise envers la force de ce formidable empire. Les souverains s'échangèrent des lettres, dans le but de s'unifier et de combattre ce nouvel ennemi, mais les informations circulaient mal. La première réaction occidentale fut de convoquer un concile. En 1245 à Lyon, c'est le remedium contra Tartaros qui fut à l'ordre du jour, avec l'étude des mesures pour enrayer le danger mongol. Ce qui permit l'envoi de gens vers ces contrées lointaines et inconnues…
Pourquoi des gens comme Guillaume de