Les hilotes à sparte
L'ensemble des sources antiques traitant de l'hilotisme sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour étudier la cité lacédémonienne repose rarement sur des auteurs d'origine Spartiate. En l'occurrence, ces textes sont tous dus à des écrivains étrangers à Sparte, ici, Myron de Priène (IIIème siècle av. J-C) dans « l’Athénée » et Plutarque (46-125) dans la biographie « Lycurgue ». Leurs écrits s’attardent sur les Hilotes, anciennement une population libre lacédémonienne, asservie en masse mais possédée individuellement par les spartiates : l’hilote a un maître, mais ce maître ne peut ni le vendre, ni le chasser, ni le maltraiter ou le tuer, en théorie, il ne peut pas non plus l’affranchir. Les Hilotes appartiennent à l’État : esclaves de la communauté mis à la disposition des citoyens, liés à un domaine, il possède une maison et une famille, le fruit de leur travail entretient les spartiates. Myron et Plutarque décrivent les humiliations et les brimades dont sont victimes les hilotes et l’utilité des hilotes dans la formation de leur jeunesse à travers différentes étapes d’éducation. Ainsi, au-delà de leur fonction, pratique, quel est le rôle idéologique, symbolique des hilotes à sparte ? Nous étudierons les traitements dont sont victimes les hilotes puis nous verrons comment les hilotes permettent aux jeunes spartiates de suivre la voie de leurs aînés dans leur considérations des hilotes.
I) La maltraitance
a) Les Raisons des brimades quotidiennes
« En tout temps on les traitait rudement et méchamment », les Hilotes étaient particulièrement maltraités par les Spartiates. Ils devaient subir des vexations dégradantes destinées à leur rappeler leur condition inférieure et « pour leur rappeler qu’ils sont esclaves ». En effet, les hilotes sont paysans et dépendants du bon vouloir de leurs maîtres. Cette maltraitance est n’est pas seulement lié à une sorte de tradition allant de soit à Sparte, c’est également pour