Les limites
De plus, une des multiples facettes de l'utopie est la vonlonté d'ordonner les choses: d'ordonner la société, d'ordonner l'Homme. Il n'y aurait donc dans ce monde, aucune place pour la différence de vision, pour l'opposition ou les divergences des classes sociales, les contradictions d'intérêts, l'opposition des idées, la différence de styles vestimentaires ou encore celle d'apparence physique. (Par exemple, l'idéologie nazie souhaitait un monde fait d'hommes grands, blonds, aux yeux bleus. Tous les autres, en particulier les juifs, les tziganes etc étaient considérés comme des "sous-races".) Il ne peut donc pas y avoir d'exception dans une société utopique : tous doivent répondre à des critères communs, et tous sont soumis à des mêmes règles et à un seul type d'organisation.
L'une des caractéristiques de l'utopie est également l'entente et l'harmonie entre tous les individus: toute réflexion sur la cité idéale suppose cette approche d’un homme bon, c’est à dire tel qu’il devrait être non pas tel qu’il est. Effectivement l'Homme peut être considéré comme naturellement méchant, mauvais, et se préoccupe souvent plus de son bonheur personel plutôt que de celui des autres et de l'osmose de la société dans laquelle il évolue. Il serait donc difficile, voire inconcevable, de pouvoir mettre en place une réelle entente durable entre