Les misérables
Cette famille occupe un rôle clé dans le roman. En effet, on fait leur connaissance assez vite (dans la première partie, Livre IV) lorsque Fantine, la mère de Cosette, passe devant leur auberge « Au sergent de Waterloo » à Montfermeil.
La famille est composée du père, de la mère, des deux filles Éponine et Azelma, du petit Gavroche et de deux autres garçons encore plus jeunes (on ignorera toujours leurs prénoms) dont le couple s'est « débarrassé » lors d'une sordide transaction. Le père est un ancien soldat devenu sergent et médaillé à la bataille de Waterloo, d'où le nom de son auberge.
Fantine ne peut plus garder son enfant car elle retourne dans sa ville natale pour y chercher du travail et, en 1818, une fille-mère était rejetée par la société. Elle « confie » donc Cosette aux Thénardier qui jurent de bien s'en occuper mais, jaloux de voir cette petite Cosette toute fraîche et jolie, ils en font leur servante et la brutalisent. Cosette devient malheureuse et triste tandis que le couple Thénardier réclame des sommes de plus en plus considérables à Fantine qui, pour payer, a dû devenir fille publique et se faire arracher les dents de devant !
Ces Thénardier sont des menteurs et des fourbes, mais on peut penser que c'est dû en partie à la misère (le développement d'Hugo dans « Le Mauvais pauvre »). Leur auberge fait faillite après que Jean Valjean a retrouvé Cosette et l'a emmenée à Paris. La famille Thénardier part aussi s’installer à Paris, où elle change de nom et devient la famille « Jondrette ».
Victor Hugo rend le ménage Thénardier antipathique alors qu'il s'apitoie sur leurs enfants exploités sans vergogne. Pour survivre, le couple n’hésite pas à recourir à toutes sortes de moyens criminels, du plus léger au rédhibitoire (exploitation éhontée de la pauvreté, vols, cambriolages, agressions, voire assassinat). De ce fait, la famille côtoie différents milieux interlopes (le banditisme, la