Les pas du compagnon
L'Apprenti, par un travail persévérant à la pierre brute, cherche à acquérir les vertus qui le conduiront au perfectionnement; il s'efforce de mettre toutes ses pensées et ses actions en accord avec les enseignements que lui donne la Franc-maçonnerie; il recherche inlassablement la vérité et s'emploie à se développer au point de vue spirituel et moral.
Le Compagnon, lui, est en quelque sorte le praticien qui applique ce qu'il a appris et qui traduit en actes les connaissances acquises. Tandis que l'Apprenti peut travailler isolément et sur soi-même, le Compagnon accomplit son œuvre au sein même de la collectivité; c'est à proprement parler un travail social qui lui incombe, encore qu'il demeure tenu de poursuivre son travail d'Apprenti à la pierre brute.
L'Apprenti s'est donné pour but la connaissance de soi; le Compagnon a pour tache la maîtrise de soi, tache qui sera dignement couronnée par le perfectionnement de soi. Sans doute sait-il que l'idéal ne sera jamais atteint, mais il persévérera néanmoins dans la voie sur laquelle il s'est engagé, donnant ainsi aux Apprentis l'exemple de la vertu maçonnique. Aussi est-il de son devoir de se distinguer effectivement de ceux-ci par son zèle dans l'accomplissement de l'œuvre commune et par l'effort habile qu'il apporte à sa réalisation.
Le passage du premier au second grade est appelé "augmentation de salaire" car cela correspond au travail plus grand que l'on exige des compagnons. l'Apprenti Franc-maçon touche une récompense sous la forme de la satisfaction que lui apporte le travail accompli. Le Maçon doit remplir sa tâche sans rechercher ni récompenses, ni honneurs, mais uniquement pour la joie de faire le bien. Mais comme l'expérience du Compagnon le met en mesure de remplir une tâche plus importante, son salaire, tout naturellement, s'en trouve augmenté. Ses Frères Maîtres et Compagnons