Les rois de le télémaque
Littérature Classique
Les rois dans Le Télémaque
I- Un panorama des rois dans Le Télémaque
- La vision manichéenne des rois On peut lire Le Télémaque comme une galerie de bons rois et de mauvais rois. On a un certain nombre de couples antithétiques. Au livre II, on a le bon roi : Sésostris. Son successeur, Bochoris, est un mauvais roi. Au livre III, on a Pygmalion qui est un mauvais roi mais l’espoir est permis avec son fils Baléazar. Le mauvais roi est un tyran qui ne cherche qu’à se faire craindre. A l’inverse, le bon roi aime son peuple et se fait aimé de lui. Le portrait des bons rois est présent dans tout le livre XIV avec la description des Champs Elysées. Minos, en Crète, est également un bon roi : il a établi de bonnes lois. Mais son héritage se retrouve sacrifié, anéanti par les maladresses d’Idoménée. Ainsi, on peut conclure que rien n’est jamais acquis dans une lignée monarchique. La description de la figure du roi n’est pas statique mais dynamique : on n’a pas simplement une succession de description des rois mais on a aussi une accumulation de strates. Les descriptions sont au service de Télémaque en tant que futur roi. L’idée qu’un roi n’est pas forcément bon ou mauvais ontologiquement est véridique : chacun peut évoluer, changer et progresser, comme par exemple, Idoménée qui commence par tuer son fils puis qui organise Salente. L’idée de l’évolutivité est fondamentale dans l’œuvre.
II- La fonction du roi, ses pouvoirs et ses devoirs Dans le texte, pleins de valeurs clés sont proposées : on a des éléments de programme politique mais on n’a pas de système donné une fois pour toutes. On doit éviter la tyrannie qui est provoquée par la soumission aux passions, les favoris et les flatteurs. Un des risques pour le monarque est d’être mal conseillé : personne n’a la légitimité de donner des conseils. Le roi doit faire le bonheur du peuple.
III- Le rayonnement du roi : les aspects symboliques Le roi doit être