Les schneider, une domination multiforme et contestée
Une domination multiforme et contestée
Question 1 : Le tableau d’Aimé Morot représentant Eugène II et ses fils en 1909 est probablement le plus emblématique de la puissance économique et sociale des Schneider. D’une part, c’est un bel exemple de portrait dynastique car seuls les hommes de la famille apparaissent et on reconnaît le buste fondateur d’Eugène Ier sur le fond du tableau. Cela marque la volonté d’affirmer la pérennité de cette véritable dynastie patronale qui est en réalité plutôt un milieu d’héritiers qu’un espace ouvert à toutes les ambitions. Par ces faits, ils affichent une position sociale de premier plan. D’autre part, Eugène II est assis au centre, le doigt pointé sur le plan du Creusot qui est le cœur d’une entreprise industrielle de première importance, l’industrie métallurgique la plus puissante de France de la veille de la Première Guerre mondiale à 1940 et l’une des plus puissantes industries sidérurgiques et métallurgiques d’Europe. Ainsi, Eugène II montre à ses fils la puissance économique que leur dynastie possède et qu’ils vont à leur tour hérités et développer.
Question 2: Avec la richesse accumulée, la haute bourgeoisie telle que la famille des Schneider glisse progressivement vers un mode de vie plus mondain qui se rapproche des valeurs aristocratiques. Ce glissement s’explique notamment par la fusion des élites bourgeoise et aristocrates. Les femmes de l’aristocratie font ce qu’on appelle la politique des gendres pour prendre l’argent bourgeois afin de l’apporter à l’aristocratie ce qui permet de renouveler à la fois