Horace est le fils d'un affranchi de Venusia1, aux frontières de l'Apulie et de la Lucanie, qui exerçait le métier de coactor, c'est-à-dire de caissier des ventes aux enchères. Le jeune Horace est âgé de sept ans lorsque son père s'installe à Rome afin de lui assurer une éducation soignée. Mais il gardera un souvenir pour le moins mitigé de ses leçons avec le grammairien Lucius Orbilius Pupillus. Horace a environ dix-huit ans lorsque son père l'envoie à Athènes, pour y couronner son cursus par l'étude du grec et de la philosophie. Horace est justement en Grèce lors de l'assassinat de Jules César en 44 av. J.-C.2. Il s'enrôle alors dans l'armée des « Libérateurs » et se fait si bien remarquer de Brutus que celui-ci lui confie le commandement d'une légion3.
Lors de la première bataille de Philippes (première semaine d'octobre 42 avant J.-C.), les troupes de Brutus s'emparent du camp d'Octave, qui échappe de peu à la capture. Mais lors du second combat, le 22 octobre, Octave et Marc Antoine sont vainqueurs. Brutus se suicide. Horace fait partie des fuyards.
Quand une amnistie est accordée aux vaincus, Horace retourne en Italie, où il apprend la mort de son père et la confiscation de ses propriétés. Réduit à la pauvreté, il achète une place de scribe auprès d'un questeur, ce qui ne veut pas dire qu'il ait renoncé à la lutte contre l'autocratie4. Il se met à la poésie.
Rapidement, il se lie d'amitié avec Virgile. Vers