lettres M B
Le roi Salomon, ayant appris la mort tragique du Maître Hiram, fut extrêmement affligé de sa perte, et, pour témoigner la vénération et la tendre amitié qu’il avait pour lui, il ordonna à tous les Maîtres d’aller exhumer son corps et de le transporter dans le Temple. Ayant approuvé la résolution qui avait été prise de ne plus employer le Mot de Maître, il fut convenu d’y substituer la première parole qu’il prononceraient entre eux en déterrant le cadavre.
Devant le tertre marqué de l’acacia, ils se mirent en besogne. L’un deux prix l’indexe, mais la peau se détacha de l’os et lui resta dans la main. Un autre le prit par le doigt du milieu, mais la chair lui resta aussi dans la main. Enfin, un troisième essaya de l’enlever en le prenant par le poignet. Mais comme aux deux premiers, la chair lui resta dans la main.
Alors il s’écria : M...B... ce qui signifie : le corps est corrompu ou la chair quitte les os, et il se mit en devoir d’exhumer le cadavre. Celui qui avait relevé Hiram donna le mot à celui qui était sur sa droite, pour le faire circuler, jusqu’à ce qu’il fût connu de tous, et ce mot est depuis resté aux Maîtres pour se reconnaître entre eux.
Il s’agit donc d’un mot substitué qui trouve ses racines dans la tradition Juive. Et Il y a sur la définition de ce mot, deux écoles.
La première : Celle qui utilise M... B... comme un mot de passe à caractère gnostique, que celui qui va décéder doit formuler à un moment donné dans une espérance et un but particulier. Selon Saint Gall, ce mot ne veut absolument rien dire, ce serait une version déformée de Ma-haboneh (Mem – hé – Beth – Noun – Hé) qui signifie : qui est l’architecte ou le constructeur. Ce mot Hébreux apparaît dès 1760 dans les Trois Coups Distincts. Et selon le Tuileur de Lausanne. M... B... est une déformation tardive issue de Rite Moderne.
La seconde, issue des rites anciens, utilise le mot Moabon (Mem – Vav – Aleph –Beith – Nun) qui signifie