Louis aragon, l'aveu, scène d'exposition
Mouvement1 : l'émoi provoqué par les retrouvailles. (v 1 à 15)
La scène s’ouvre sur l’arrivée de Louis et pourtant Louis ne parle pas, les autres membres de sa famille ne lui en laissent pas l’occasion : ses seuls propos sont la phrase déclarative « je suis très content ». On note à la fois la banalité du style et du contenu de cette phrase.
Le caractère …afficher plus de contenu…
En usant de nouveaux polyptotes (verbe « trouver ») et par un glissement de pronoms personnels (le « elle » et le « tu » s'unissent sous forme de « vous
»), Suzanne insiste sur la proximité supposée entre les deux personnages.
On note d'ailleurs qu'une sorte de dialogue parallèle s'instaure : d'un côté la Mère, Suzanne et Antoine parlent du fait que Louis et Catherine ne se connaissent pas, et de l'autre, Louis et Catherine se présentent l'un à l'autre : « Louis. /
Suzanne l'a dit, elle vient de le dire » , « je vous embrasse, elle a raison, je suis très heureux, vous permettez ? ».
Cela confirme une forme de complicité particulière qui semble s'instaurer entre eux. Cela donne finalement raison …afficher plus de contenu…
Par rapport aux autres membres de sa famille, il s'exprime avec retenue et grande politesse : « pardon », « vous permettez ». Cette retenue semble être caractéritique de sa personnalité, si on en croit sa sœur (voir polyptote sur « il ne change pas »). C'est l'effacement et la distance de Louis dont Suzanne semble se souvenir, peut-être parce que son lien à son frère se caractérise par le sentiment de manque, par l'absence. L'épanorthose « je le voyais tout à fait ainsi » / « comme ça que je l'imagine » nous alerte sur le fait que cette perception est liée au seul ressenti de Suzanne. Il n'est pas dit que ce soit la vraie personnalité de