Mes pensées sont elles miennes ?
Philosophie. Dissertation 01 : Mes pensées sont-elles miennes ? |
« Cogito, ergo sum » ; « je pense, donc je suis », écrivait le philosophe Descartes. Cette citation pose alors la question de l'identité personnelle. Si je pense alors j'existe, semblait nous dire Descartes.
Mais, ces pensées dont nous semblons être initialement les auteurs nous appartiennent-elles réellement ? Sommes-nous en effet les seuls capables de les décider et de les penser ? En clair, mes pensées sont-elles miennes ? De prime abord, ce grand ensemble de phénomènes produits par l'ensemble de l'esprit que sont les pensées semblent, logiquement, être celles du sujet qui les penses puisqu'il est le premier à les ressentir et semble même être capable de les décider. De plus, « mes » pensées apparaissent comme étant celles du « je » qui pense, elles sont donc, à priori, les miennes. Mais est-ce vraiment aussi simple ? Et si, de quelles manières que ce soit, les pensées d'un sujet lui échappaient et qu'il n'en était finalement que la victime ? Si qui ou quoi que ce soit d'autre que ce « je » puisse déteindre sur ces pensées et ainsi les moduler, les changer voir même les décider et en être le plein auteur.
L'idée de ne pas penser ses pensées semble, à première vue, contradictoire. A priori, il paraît incontestable que nous sommes bien celui qui pense à ce à quoi il pense. Tout aussi logique donc que ce soit nous qui décidions de penser ce dont à quoi nous sommes entrain de penser. Il en découle donc, premièrement, que mes pensées sont miennes. Puisque, à qui d'autre pourraient-elles être si elles n'étaient pas miennes ? Mais encore, choisirait-on de dire que ce sont mes pensées si elles ne nous appartenaient pas et si nous n'en étions pas l'unique auteur ? En contre partie, peut-on réellement dire que nous en sommes l'unique auteur, c'est-à-dire, l'inventeur, celui qui en décide et qui les dirige ? Et si, les pensées dites miennes ne l'étaient pas vraiment, si un