Metamorphose ovide
poena metusque aberant, nec uerba minantia fixo
aere legebantur, nec supplex turba timebat
iudicis ora sui, sed erant sine uindice tuti.
Nondum caesa suis, peregrinum ut uiseret orbem, spontanément, sans lois, pratiquait la bonne foi et le droit.
On ignorait punitions et crainte, on ne lisait pas d'édits menaçants
gravés dans le bronze ; la foule suppliante ne redoutait pas
le visage de son juge, mais on vivait tranquille, sans défenseur.
Le pin toujours debout n'avait pas encore dévalé les montagnes 1, 95 montibus in liquidas pinus descenderat undas,
nullaque mortales praeter sua litora norant ;
nondum praecipites cingebant oppida fossae ;
non tuba derecti, non aeris cornua flexi,
non galeae, non ensis erat : sine militis usu vers les ondes liquides pour visiter un monde étranger,
et les hommes ne connaissaient que leurs propres rivages.
Des fossés escarpés ne ceignaient pas encore les cités ;
il n'existait ni trompette d'airain au tube étiré, ni cor recourbé,
ni casque, ni épée ; sans recourir à une milice, 1, 100 mollia securae peragebant otia gentes.
Ipsa quoque inmunis rastroque intacta nec ullis
saucia uomeribus per se dabat omnia tellus,
contentique cibis nullo cogente creatis
arbuteos fetus montanaque fraga legebant les gens vivaient dans la paix d'agréables loisirs.
La terre, sans contrainte elle aussi, épargnée par le hoyau,
ignorant les blessures de la charrue, offrait tout d'elle-même.
Les gens, se contentant de nourritures produites sans effort,
recueillaient les fruits des arbousiers, les fraises des montagnes, 1, 105 cornaque et in duris haerentia mora rubetis
et quae deciderant patula Iouis arbore glandes.
Ver erat aeternum, placidique tepentibus auris
mulcebant zephyri