Micromegas
Dans ce texte, Voltaire imagine l'arrivée sur terre d'un habitant de Sirius qui, choqué par le comportement déraisonnable des hommes, cherche à en démontrer l'absurdité.
Pour décrire la guerre à un voyageur qui ignore tout de la vie sur terre, le savant recourt à des périphrases descriptives et à des hyperboles. Relevez-les. Quelle vision de la guerre offrent-elles ?
Pour dénoncer la guerre, Voltaire met dans la bouche de ses personnages des périphrases ou expressions détournées qui donnent une définition originale des réalités ou mettent en lumière leurs aspects négatifs : - un fétu sur un tas de boue (= un pays restreint et sans grande valeur) - un petit coin de terre - des animaux couverts d'un turban (= les Turcs) - des fous de notre espèce couverts d'un chapeau (= les Européens)
Voltaire veut aussi montrer la folie des hommes qui constituent «une fourmilière d'assassins» tout en étant «des animaux chétifs». D'autres individus enfin ne sont désignés que par un nom générique : Sultan, César.
La démonstration de l'auteur, enfin, est renforcée par des hyperboles nombreuses telles que «cent mille fous» ou «un million d'hommes».
Malheureusement la guerre apparaît comme un mal inévitable, universel et de tous les temps.
Les motifs de la guerre sont la plupart du temps la conquête du territoire mais ceux qui la décident sont de véritables criminels : - Voltaire désigne les souverains par l'expression «Barbares sédentaires» - il montre aussi qu'ils décident sans réfléchir - aucun sentiment de culpabilité ne les trouble, ou ne les empêche de bien digérer.
Par toutes ces remarques, Voltaire montre