Moi, soignant
« Ce que je suis, moi soignant, influence-t-il ma manière de prendre en charge la douleur ? »
Auteurs : PEOC’H N., LOPEZ G., CASTES N., LAMONZIE J., BONGARD V., VIEU L.,
CLUD – CHU Toulouse, cellule « Douleur induite par les soins ».
L’origine :
Au cours de l’année 2003, une enquête sur la prise en charge de la douleur au CHU de
Toulouse (63 unités de soins) a été réalisée. Cette première étude exploratoire s’intéressait au regard porté sur ce thème par les soignants et les soignés d’une même unité de soins. Elle a fourni une banque de données riche d’enseignements, dont l’un des axes phare était les besoins exprimés par les soignants, et en particulier celui d’une demande de formation. C’est en s’appuyant sur les questions et les conclusions demeurées en suspens lors de cette enquête, que le groupe de travail du CLUD « douleur provoquée par les soins » a décidé de mener en
2004 une enquête plus spécifique pour concevoir un projet prenant en compte :
· L’élaboration de protocoles médicamenteux et non médicamenteux.
· La réalisation d’un film pédagogique.
Parvenu à ce stade de notre réflexion, notre questionnement nous a amené à considérer deux axes de compréhension articulés autour des interrogations suivantes :
· Quelles sont les connaissances, les croyances, les attitudes, les prises de positon des professionnels de santé à l’égard de « la douleur induite par les soins » ?
· Une fois identifiées, comment modifient-elles, guident-elles, influencent-elles les pratiques professionnelles de prise en charge de la douleur ?
Ces deux axes feront l’objet de notre présentation.
Le recours au regard psychosocial :
Si nous avons choisi notre ancrage conceptuel dans le champ de la psychologie sociale et de la théorie des représentations sociales, pour fonder cette enquête, c’est bien pour montrer l’essence d’une idée, selon laquelle, pour l’être humain en général (dans la réflexion qui nous intéresse ici, il s’agit en particulier, des