A) Selon Jacquard, l’articulation de l’intelligence de l’homme n’est pas un hasard. Malgré les failles de la physiologie humaine, son évolution l’a en fin de compte permis de survivre et se surpasser. Cet exploit fût possible grâce à la « richesse cérébrale[1] » qui a permis les « performances inédites que l’on regroupe sous le terme intelligence[2] ». Cette capacité donne à l’homme les outils nécessaires pour défier son propre sort par rapport à ce que lui réserve la nature. Entre autres, il parvient à sauvegarder son espèce en diminuant son taux de mortalité. De même, « notre performance intellectuelle nous a notamment permis de mettre au point des moyens de communication d’une efficacité infiniment supérieure à celle des procédés dont dispose nos cousins animaux[3] ». Cette communication joue un rôle essentiel sur le développement de l’intelligence, car la supériorité de l’humain n’et pas un acquis, mais bien une lutte qui s’accomplit via l’apprentissage. Au delà du besoin naturel de survie l’espèce, le phénomène d’interaction relationnel, qui provoque l’enrichissement des connaissances de l’homme, puis son droit « d’hominisation[4] », facilitent perpétuellement son développement. « L’art de la rencontre[5] » donne un sens, équilibre et raison d’être à la possession de l’intelligence. B) L’école est un concept inventé par l’homme pour formaliser l’apprentissage au lieu de se contenter de son « trésor biologique[6] ». L’école a comme but d’éduquer les être humains grâce aux acquis historiques qui sont devenus si importants et nombreux que selon Jacquard, la « cité idéale est donc celle où tout est école[7] ». Le système éducatif est devenu si axé sur la réussite et l’efficacité, qu’il en annule le besoin d’y trouver une finalité. L’école finit par créer une usine de têtes pleines et guidées par un model défini. Jacquard écrit que l’enseignement linéaire fait de l’homme un être obsédé dans une lutte permanente pour la réussite. L’éducation est contaminé