Monnaie et financement
Introduction
La monnaie est un bien particulier : elle ne peut être consommée en tant que telle, elle sert de simple intermédiaire dans les échanges de biens. Nous serions dans une simple économie de troc, indirect.
Cette vision néoclassique libérale a été fortement contestée par le courant keynésien, pour lequel la monnaie est un bien qui peut être désiré pour elle-même et qui a une influence forte sur l’économie.
De ce clivage conceptuel et idéologique, très actuel depuis la création économique de l’Europe (traité de Maastricht en 1992), dépend la politique menée par les gouvernements et leurs effets tant sur le plan économique que social.
I- La monnaie : définitions et présentation
A - Définitions
Un bien est une monnaie si et seulement si elle sert de moyen d’échange, de réserve de valeur ou d’unité de mesure (unité de compte).
- Moyen d’échange : la monnaie est une « créance sur l’économie »,, c'est une double coïncidence des désirs, elle permet d’acquérir des biens ou des services. Sa liquidité est parfaite, fluidifie les échanges ;
- Unité de compte : mesurer la valeur relative des différents biens ;
- Réserve de valeur : la monnaie peut être conservée (thésaurisation) pour être échangée plus tard, avec le risque de se déprécier à cause de l’inflation, séparation acte d'achat / acte de vente.
B - Présentation : les différentes formes de monnaie
Un bien, marchandise : monnaie d'une économie de troc
La monnaie manuelle : pièces en métaux (or/argent)
La monnaie Métallique : billets (monnaie fiduciaire) et pièces divisionnaires
La monnaie scripturale : sommes inscrites sur les dépôts à vue. Ne pas confondre la monnaie (sommes inscrites) avec les instruments de sa circulation (chèques, cartes de paiement, de débit ou de crédit, virements...).
La monnaie est une institution sociale : pour exister, elle doit avoir la confiance de la société qui l’utilise (fiduciaire