L’adaptation du Plan de réforme de l’éducation a donné lieu à l’élaboration de nouveaux curricula. Les objectifs susmentionnés ont été énoncés dans les programmes d’études élaborés en 1997 et appliqués en 1998. Le curriculum d’études sociales, en particulier, compte un certain nombre d’objectifs détaillés concernant l’identité du Liban en tant qu’État arabe, le respect et l’acceptation d’autrui, la tolérance, la valeur de la liberté personnelle et des droits de l’homme, etc. (Liban, Ministère de l’éducation, 1997). On peut certes dire que les éléments obligatoires, à savoir le plan pédagogique, le cadre des enseignements, les plans d’études et les manuels scolaires, sont bien conçus pour promouvoir l’unité sociale et une éducation citoyenne au Liban. Il n’en demeure pas moins que ce qui compte réellement, en définitive, ce sont les pratiques éducatives et les résultats de l’apprentissage. C’est là qu’intervient l’enseignant. Celui-ci est l’élément déterminant du succès ou de l’échec de tout plan éducatif.
Étant eux-mêmes membres de communautés qui font partie de la société en général, il n’y a rien d’étonnant à ce que nombre d’enseignants apportent en classe leurs problèmes sociaux et leur vision personnelle des choses. Dans la formation qui leur est dispensée, il faut donc faire porter les efforts sur les attitudes et les compétences des enseignants afin de susciter chez eux des attitudes positives et d’améliorer leurs compétences. Si les enseignants ne sont pas convaincus de l’importance de la cohésion sociale et de l’unité nationale, on ne peut espérer aucun progrès dans le