Motion présentée par jaurès au congrès de la sfio de toulouse
Lorsque Jaurès présente sa vision du socialisme dans son livre Etudes socialistes alors publié en 1901, il avance : « Ces grands changements sociaux qu'on nomme des révolutions ne peuvent pas ou ne peuvent plus être l'œuvre d'une minorité. Une minorité révolutionnaire, si intelligente, si énergique qu'elle soit, ne suffit pas, au moins dans les sociétés modernes, à accomplir la révolution. Il y faut le concours, l'adhésion de la majorité, de l'immense majorité. » Il apparaît donc que le socialisme de Jean Jaurès est fondé sur l'idée d'union, de rassemblement, afin de former une unité efficace pour œuvrer dans la vie politique, et pouvoir peser dans une République démocratique à laquelle l’homme de l’Humanité fait confiance. Alors que la gauche en 1905 est faite de diverses tendances, et mêmes de véritables oppositions entre le Parti Socialiste Français (Jaurès) et le Parti Socialiste de France (Guesde), le brillant orateur parvient à centraliser en lui l’image de chef de parti. C’est donc par cette volonté de réunir que découle la création de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière), parti politique de gauche qui bouleverse le paysage politique français lors de sa création en 1905 lors du congrès du globe à Paris marquant l’unité après de rudes négociations et débats. Bien qu’il soit, au début, dominé par les guesdistes, il s’emploie à conserver sa proximité avec la classe ouvrière et attend son heure. Mué par une volonté de convertir les adhérents et les électeurs de la SFIO, il entreprend un mouvement de coopération de masse ou les syndicats ont la part belle. Son parti déjà unifié, il en fait la conquête en y déployant son intelligence politique remarquable pour finalement réussir à s’imposer comme le véritable leader politique de son parti, la SFIO, parti républicain pour défendre le prolétaire.
Pb : En quoi la SFIO trouve-t-elle en Jaurès un chef de parti prolétaire en