(Notes de communication)
RABELAIS, Gargantua

Nous partirons de la page de titre de Gargantua qui promet un « livre plein de Pantagruelisme ». Et nous nous demanderons ce que ce concept (que l’on doit au fils…, le roman Pantagruel, précédant Gargantua de deux ans environ) recouvre exactement.
Nous développerons l’idée que le pantagruélisme est d’une part fondé sur une parole vivante qui permet l’échange (I), que cette parole tient compte du corps comme de l’esprit du sujet (II), que cette parole n’est jamais définitive ni achevée (III), et enfin qu’elle est de ce fait bienveillante (IV).

I) Ouverture :

Rabelais à haute voix, relié à l’univers sonore des chansons du XVIe siècle : disque CD « Fay ce que vouldras », par les Sacqueboutiers et l’ensemble Clément Janequin.

Votre édition contient le texte en moyen français et sa traduction en français moderne. Si la langue de Rabelais est difficile à faire lire à des élèves de lycée, elle peut être facilitée par la lecture à haute voix : Gargantua est un texte qui s’écoute autant qu’il se lit : le faire entendre en moyen français peut être une expérience accessible et plaisante.

C’est aussi le parti pris d’une adaptation récente de Rabelais au théâtre : « Paroles gelées », monté au TNT cette année, qui choisit de faire résonner le texte de Rabelais à haute voix pour le lecteur moderne, dans une mise en scène très poétique. C’est Jean Bellorini qui a fait ce travail de mise en scène et en voix; le texte est modernisé mais certains mots du moyen français sont gardés, qui sont simultanément traduits par un personnage « Camille » ; Camille est à la fois un personnage de l’aventure représentée sur scène, et à la fois s’en extrait régulièrement pour en expliquer le sens. Il joue le rôle d’Alcofribas Nasier, à la fois dans l’aventure et à distance en tant que narrateur.
Le spectacle se jouait du mercredi 11 au samedi 21 janvier 2012, au T.N.T (théâtre national de Toulouse) et part en tournée à partir du