Nouveau Colchiques
Guillaume Apollinaire est un poète du début du XXème siècle. Il se surnommait « le Mal Aimé » à cause de sa mal chance en amour. En effet, après une enfance instable, il partit en 1901 en Allemagne en tant que précepteur d’une jeune fille. Là bas, il fit la connaissance d’Annie Playden, une gouvernante anglaise, dont il tomba follement amoureux. Or, cette jeune fille le repoussa. C’est en en 1913 que Guillaume Apollinaire connut la gloire grâce à son recueil Alcools qui rassemble des poèmes écrits entre 1898 et 1912.
Le poème lyrique « Les Colchiques » est composé de trois strophes et de quinze vers au total. Les premiers et derniers vers de la première strophe sont des alexandrins. Apollinaire reprend sa douloureuse histoire personnelle qui le fit tant souffrir : l’amour pour Annie Playden. Dans ce poème, l’auteur montre comment, de même que l’alcool, la femme conduit les hommes à l’errance ou à la mort. La femme est ici associé au colchique qui s’avère être une plante vénéneuse. Le titre n’est pas sans rappeler la saison de l’automne, saison récurrente chez Apollinaire, qui est à la fois une saison de mort et de beauté.
Nous nous demanderons donc comment Apollinaire évoque l’image de la femme à l’aide de divers procédés. Nous étudierons dans un premier temps l’image que le poète donne de cette femme puis dans un second temps la fuite du temps.
I) 2. Femme répond aux aspirations sentimentales du poète
On peut voir que dans ce poème, la femme répond aux aspirations sentimentales du poète. Cela est visible tout d’abord dans l’évocation de la beauté grâce à des mots plutôt traditionnels tels « Joli » au vers 1 et « Fleurit » au vers 4. Le choix de « joli » est inattendu, en effet il est généralement évité, car trop banal. Mais ces deux mots forment un écho sonore.
Ensuite nous voyons l’image traditionnelle de l’amour champêtre, le tableau est un simple : le pré, rempli de vaches et de colchiques. On retrouve le champs