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Introduction Jacques Cazotte (1719-1792) est surtout connu pour son Diable amoureux (1772). Lu et relu par des générations de lecteurs, et remis à la mode par Gérard de Nerval à l’époque romantique. Précurseur du récit fantastique, ses écrits puisent aussi dans les formes les plus reculées de la littérature de langue française du moyen-age, épopées et fabliaux… « La gaieté m’entraine, elle m’égare, elle veut que je folâtre ». Les douze « chants » de son Ollivier sont les lieux où il « folâtre ». Dans le chant VII, après la Bretagne, la Provence, et avant la Palestine ou le Liban où s’achèvent les péripéties du « héros », Ollivier et de son maître trompé, le comte de Tours, Enguerrand, on fait escale à Naples pour l’« histoire du pèlerin ». Conte ou fabliau (selon Cazotte), cet intermède dans les mésaventures d’Ollivier met en scène un roi, celui de Naples, et un pèlerin, revenu de tout, de la vie, et consacré désormais à Dieu et à la vérité… Nous allons en étudier l’épilogue. Cette dernière page est un véritable modèle de celles des contes à portée morale, ou des fabliaux médiévaux. Le stratagème inventé par le pèlerin pour démasquer l’hypocrisie des courtisans du roi de Naples fonctionne à merveille : et permet à Cazotte d’achever son conte de façon théâtrale et satirique…
1/Une mise en scène théâtrale de l’hypocrisie du monde
1.1/Une scène de théâtre bien préparée moment, personnages choisis 1.2/Un dialogue révélateur propositions incises laconiques et dialogue réduit à l’essentiel 1.3/Un décor inexistant mais le miroir « magique » et l’homme « extraordinaire »
2/Un monarque habile et sage
2.1/La curiosité du Prince son goût de l’expérience, son mutisme révélateur 2.2/L’intelligence du prince sa ruse dans l’application du stratagème 2.3/Un roi juste clémence, patience, et délibération
Conclusion Véritable (et «