INTRODUCTION
Lors de l’épreuve de l’expertise sociale au diplôme d’Etat 2014, j’ai présenté un mémoire dont le sujet était l’accompagnement des propriétaires en situation de précarité, plus spécifiquement, le lien entre la notion de l’habitat et l’identité de la personne. Cette étude était en lien avec mon ancien stage à responsabilité professionnelle dans un service de cohésion sociale au sein du conseil général. La question du logement a été prépondérante lors des accompagnements, non seulement par la mission de lutte contre les exclusions de l’assistante sociale mais aussi par la spécificité du territoire. En effet, le territoire d’intervention est caractérisé pour être résidentiel avec des logements dans le parc privé ou les loyers sont élevés. J’ai donc rencontré un public qui avait des difficultés à assumer leurs dépenses en matière de logement. Ces difficultés ont conduit certains d’entre eux à effectuer des dossiers de surendettement auprès de la banque de France. Parmi le public de ce service social, j’ai rencontré beaucoup de propriétaire en situation de surendettement qui était dans l’obligation de vendre leur bien pour rembourser leurs dettes.
De par la non-validation de ce domaine de compétence au diplôme d’état 2014, j’ai donc réfléchi à mes différentes expériences de stage et les diverses problématiques sociales auxquelles j’ai eu une sensibilité particulière. J’ai donc fait le choix de commencer cette nouvelle démarche de recherche pour la session 2015 sur la question de l’interculturalité, le rapport à la différence dans la relation d’aide.

I. Emergence du sujet

1) Construction d’un premier questionnement
L’attrait pour ce sujet a commencé à se construire tout au long de mon parcours de formation. En première année, j’ai été amenée à réaliser une étude sociologique sur le territoire d’une Zone Urbaine Sensible dont l’objet de recherche était l’intégration de la 4ème génération des enfants immigrés. Ce travail a eu une résonnance