Organisation et dynamiques du territoire américain
Si les formes extérieures de religiosité (les pratiques et les croyances) diffèrent selon les lieux et les cultures, ce qui semble constant c’est la croyance que le monde ordinaire dans lequel naissent, vivent et meurent les hommes n’a de sens qu’en rapport à une autre réalité infiniment supérieure qui est au fondement de toute existence. Cette croyance semble être un phénomène universel, contemporain de la naissance de l’humanité elle-même. Le problème qu’une telle croyance pose, c’est de se demander si elle ne serait pas l’expression provisoire de l’ignorance des hommes à donner une explication rationnelle à toute chose? Est-elle un phénomène du passé qui survivrait encore dans la mentalité d’hommes à l’esprit faible et crédule? Peut-elle être justifiée, dans une certaine mesure, par la raison elle-même ? A quel besoin fondamental la croyance religieuse répond-elle?Telles seront les questions qui guideront ce cours. I L’HOMME : ANIMAL RELIGIEUX
A) Une double étymologie
Si le sentiment religieux s’exprime dans des formes diverses à travers le temps et l’espace et semble universel, qu’est-ce que ces formes diverses ont en commun? L’étymologie nous aide à traiter, en partie, cette question.
Le mot français « religion » vient du latin « religio ». On hésite à rattacher ce mot au verbe « religare » qui signifie « relier » ou au verbe « relire qui veut dire « recueillir », « accomplir avec scrupule ».
Le verbe « religare » met en avant l’idée de lien :
- lien vertical d’union des hommes au divin ( au surnaturel)
- lien horizontal d’obligation à l ‘égard de certaines pratiques dans le cadre de communautés religieuses.
Le verbe «