Parade - Rimabud
Les drôles très cosolides sont ainsi les premiers à parader, dans une troupe inquiétante, décrite par le poète spectateur. Pourtant très vite, des différences se font sentir entre les différents membres, les individualités finissent par s’exprimer, la vérité se manifeste : il y a des usurpateurs.
Ainsi ces usurpateurs, sont les « drôles » au sens de comiques. Ils n’ont fait que mimer les véritables drôles qui sont, comme le signale le dictionnaire de l’Académie, des « Mauvais sujets », des « coquins ». Les usurpateurs sont ceux qui exploitent les attitudes, les mondes et les faciès des véritables mauvais sangs. Toutefois, là s’arrête leur vol. Ils en demeurent à l’apparence, refusent d’entrer dans les consciences des drôles, peut-être par crainte. Là où les drôles agissent par désir (cf. la fin de Conte), ici les drôles refusent l’action (« peu pressés de mettre en œuvre ») et n’ont aucun but (« sans besoins »). Autrement dit, ils font figure très rapidement, de tristes bouffons. Après une ironie à leur encontre proférée par Rimbaud (« Quels hommes mûrs ! » que l’on retrouvait déjà dans leurs « brillantes »