Perce
* Fiche technique de Perec
* Présentation globale du livre (Prix Renaudot en 1965)
* Analyse du roman.
En fonction du temps que l’on réserve à cette analyse, on peut faire un commentaire sur chaque chapitre. Ici je me contente de présenter des pistes de travail sur les chapitres les plus intéressants.
Dans un premier temps, j’insiste sur la structure du roman: deux parties inégales et un épilogue; et je fais remarquer l’absence du cadre spatio-temporel. (Dans le cas où l’on analyse également le Nouveau Roman dans cette classe, il y a des rapprochements à faire). Cependant le sous-titre (une histoire des années 60) permet d’ancrer le roman dans une réalité contemporaine.
Ensuite, il est essentiel de remarquer dès les premières lignes l’importance des objets au point d’effacer les héros qui ne seront nommés qu’au chapitre 2. Jusque-là, ils seront désignés par le pronom personnel «ils». On les voit agir sans les connaître, un peu à contre-jour, comme des ombres.
Autre originalité du livre, l’emploi du conditionnel. C’est le ton des jeux d’enfants. Le lecteur est ainsi projeté dans un double univers fictif: les personnages jouent et imaginent qu’ils vivent dans un tel lieu.
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En entrant plus en avant dans le chapitre 1, on pourra faire l’inventaire des objets répertoriés. Toutes ces choses ont l’air d’avoir été choisies comme des signes d’appartenance à une classe sociale: la bourgeoisie bien installée.
Les héros vont s’épuiser à avoir en croyant que cela donne l'être.
Dans ce chapitre 1, on insistera aussi sur la technique descriptive utilisée par Perec. Pour éviter de sombrer dans le statisme inhérent à la description (Ricardou disait qu’elle enlise le récit), Perec utilise des verbes qui nous invitent à découvrir progressivement les lieux. Les choses nous mènent à…
Tout le milieu du 2e paragraphe nous montre bien la réduction d’un objet à sa forme et à sa matière. C’est un univers inhumain, c’est le bric-à-brac d’une