Peut on être plus ou moins libre ?
Tout d'abord, la liberté est perçue différemment selon l'individu. Il peut choisir s'il veut être « plus ou moins libre », expression peu claire certes, mais il y a des degrés à celle-ci. Être libre signifie la faculté d'agir selon la volonté de l'Homme en fonction des moyens dont il dispose sans être entravé par le pouvoir d'autrui. Il est libre lorsqu'il agit à sa guise dans ses faits et gestes. La liberté serait le résultat d'un travail individuel ou collectif de libération, chose qui pourrait être inégalement aboutie. C'est pourquoi nous verrons dans un premier temps comment l'homme définit sa propre liberté selon les degrés, puis dans un second temps, nous étudierons les contraintes au « je suis libre ».
I ) Être libre, c'est jouir de la liberté ou de certaines libertés. Se demander si l'on peut-être plus ou moins libre ne revient pas à se demander si l'on peut avoir plus ou moins de libertés, au pluriel. Ici, il n'est pas question des différentes libertés, comme l'expression, pensée, réunion..., mais de la liberté. Par conséquent, il s'agit de se demander si cette liberté, au singulier, peut se penser en termes de degrés. Est-il possible d'établir une hiérarchie continue du plus asservi au moins asservi, de l'esclave au maître ? Ou bien existe-t-il une servitude absolue et par conséquent une absolue liberté ? Car la liberté est l'absence d'obstacles, tout comme la chute « libre » d'un corps est celle qui ne rencontre pas d'opposition. De nombreux auteurs, comme Aristote, Descartes, Rousseau, Kant, Hegel, Sartre ont soutenu que c'était dans l'essence de l'être humain d'être libre. Certains de ces auteurs ont décrit un mauvais usage de la liberté, une passivité qui passe vite aux pulsions. On passe de « je peux être libre » à « je suis libre », c'est à dire d'un pouvoir irrégulier à une définition constante. Sartre, un Philosophe Français du Xxème siècle, a comprit qu'on pouvait éviter ce paradoxe, poser le