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Phèdre, Acte II, scène 5 – Scène de l’aveu à Hippolyte
Phèdre de Jean Racine est une pièce de théâtre tragique appartenant au mouvement littéraire du classicisme du XVIIe siècle et écrite en alexandrins. Cette pièce controversée fut jouée pour la première fois en 1677, et fit polémique en raison de son thème : l’amour incestueux de Phèdre pour son beau-fils Hippolyte, fils de Thésée. Racine s’inspire …afficher plus de contenu…
Les personnages raciniens se révèlent bien plus contrastés et ambivalents encore que dans les mythes originels. La tragédie de cette pièce se définit autour de deux principes : Phèdre suscite à la fois l’horreur et la pitié, monstrueusement amoureuse elle se fait horreur à elle-même. Dévorée par sa passion, elle passe par des états si intenses et si contradictoires qu'elle nous inspire aussi de la compassion. En effet, le passage à l'appui se situe à la scène 5 de l’acte II : il s’agit du deuxième aveu amoureux de Phèdre à Hippolyte, dans la pièce ainsi qu’au sein même de la scène. Il s’agira donc d’étudier comment cet aveu, qui marque un tournant dans la pièce en mettant en scène le personnage ambivalent de Phèdre tout habitée par sa …afficher plus de contenu…
Cette revendication d'innocence rend Hippolyte confus et le positionne en coupable au début de la scène : “que j'accusais à tort un discours innocent”. Le terme d’accusation allié à celui d'innocence, deux termes opposés du registre juridique, créent un parallélisme de construction au sein du vers.
Cependant, Phèdre choisit de répondre en retournant la situation et en se dénonçant elle- même en tant que criminel : “Eh bien connais donc Phèdre et toute sa fureur.’’ Ce vers témoigne d'une violence mise en emphase par l’emploi du pronom “tu”, qui crée un rapprochement vers Hippolyte, une désacralisation qui est suivie d'une distanciation de l'héroïne envers elle-même puisqu’elle utilise la troisième personne du singulier pour