Philosopher c'est secouer le joug de l'autorité
La métaphore évoque le passage de l’obscurité de la nuit à la lumière d’un jour nouveau, c’est-à-dire d’une société qui repose sur la tradition et la référence aux textes sacrés à une société qui privilégie la connaissance rationnelle et l’esprit critique.
César Dumarsais pédagogue, grammairien (1676-56) définit le philosophe dans un article de l’Encyclopédie. Intellectuellement, c’est un homme qui ne se fit qu’à sa raison « la raison est à l’égard du philosophe ce que la grâce est à l’égard du chrétien » L’esprit philosophique est donc un esprit d’observation et de justesse qui rapporte tout à ses véritables principes. C’est un homme qui aime vivre en société, « un honnête homme qui veut plaire et se rendre utile ». C’est un homme honnête et responsable, conscient de ses devoirs envers la société « Le philosophe est jaloux de tout ce qui s’appelle honneur et probité » . La société civile est, pour ainsi dire, une divinité pour lui sur terre.
Nous allons chercher à savoir si cette définition met en relief la littérature des Lumières; si elle approfondit la réflexion et si elle repose sur la raison en repoussant les contraintes ainsi que l’autorité politique et religieuse. Dans un premier temps nous chercherons à déterminer dans quelle mesure les politiques ont remit en cause l’autorité puis en seconde partie comment les politiques restent traditionnelles. Tout d’abord il y a une remise en cause de l’absolutisme, critique de Louis XIV, rejet de la monarchie absolue. Dans de Denis Diderot il lutte contre la monarchie absolue en effet le champs lexical de la violence est présent: les termes « la force » , «le joug » , « le tyran » révèle une forme de gouvernement rejeté par Diderot. Pour lui « la loi du plus fort » s’apparente d’avantage à une loi animale ou une succession de tyran écrase le peuple sans une once d’humanité. De plus il qualifie le roi de « pauvre créature » , ce qui signifie que le roi