Philosophie aristote ethique a nicomaque

1845 mots 8 pages
Quelle est la thèse ?

Beaucoup plus lisible, il s’agit bien entendu de l’intervention de l’ami, qui fait office de miroir. Cependant nous pouvons mettre en lumière plusieurs difficultés :
a) Tout d’abord face au miroir, nous adoptons une certaine posture, celle de se regarder dans le miroir. Il est certain que ce n’est pas naturel, spontané, car notre attitude est celle de quelqu’un qui se regarde.

b) L’ami est-il objectif ? N’a-t-il pas une forme de passion pour son alter ego, qui fait qu’il va chercher à nous faire plaisir en minimisant nos défauts ? Certes il peut être sincère, honnête. Mais pour vraiment se connaître, un ennemi, dans sa sincérité cruelle ou son indifférence à mon orgueil, ne peut-il pas être un juge plus implacable, et plus pertinent de mes actes ? Notre ami met en avant nos qualités, cependant fait-il le travail nécessaire pour que je puisse prendre conscience de mes défauts, de l’origine de mes erreurs ? C’est possible, mais ce n’est pas systématique.

c) Le 3ème problème est que notre ami est un autre soi-même, c'est-à-dire qu’au-delà de l’altérité, cet ami nous ressemble. Puisque nous ne nous connaissons pas ( c’est la problématique de ce texte), nous ne recherchons pas naturellement des personnes que nous trouvons proches de nous. Aristote met plutôt en avant une théorie des affinités : nous nous sentons bien qu’auprès de quelqu’un qui a les mêmes valeurs, les mêmes goûts, le même caractère que nous. Cela change la perspective, car est-ce que cela veut dire que nous regardons notre ami agir, et qu’ainsi nous contemplons (de l’extérieur, comme nous contemplons un objet) une forme de double miroir en trois dimensions ? Cela donne à la théorie d’Aristote une dimension bancale, car l’objectivité recherchée n’est alors en aucun cas assurée. Lorsque nous notons qu’il s’agit de se juger, c’est trop insuffisant.

En réalité ce que prône Aristote, c’est une forme d’homogénéité sociale. L’ami est un autre soi-même [il faut dans

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