Phèdre
Analyse des thèmes principaux
La passion amoureuse
Dans le texte, la passion se manifeste entre 2 couples : celui de Phèdre et Hippolyte et celui d’Hippolyte et Aricie. L’auteur utilise beaucoup cette passion pour mettre en avant les qualités et les défauts des couples (p. ex. l’amour impossible de Phèdre pour son beau-fils).
Dans cette pièce, l’action se manifeste autour des couples Phèdre/Hippolyte et Hippolyte/Aricie. Ces relations se développent parallèlement. Par exemple l’aveu de son amour que fait Phèdre à Hippolyte (acte II, scène 5) est similaire à celui que ce dernier fait à Aricie (acte II, scène 2). Les deux dialogues sont motivés par des intérêts politiques, la question de la succession de Thésée, mais la conversation change rapidement de sujet. Phèdre et Hippolyte tremblent d’être rejetés par ceux qu’ils aiment et décident d’avouer la flamme qu’ils éprouvent parce qu’ils sont submergés par leurs émotions, et non pas parce qu’ils avaient décidé de le faire.
Cependant, la relation étant loin d’être établi entre Phèdre et son beau-fils ne l’est pas moins entre ce dernier et Aricie. En effet, la formation du dernier couple a été interdite par Thésée ; ce n’est rien de plus que la décision d’un père. En revanche, l’adultère et l’inceste qui s’opposent à une relation entre Phèdre et Hippolyte sont des crimes majeurs et absolus avec lesquels les Dieux ne pourraient en aucun cas s’accommoder. Même si Thésée était mort, ce que croient les protagonistes jusqu’au milieu de cette pièce (acte III, scène 3, vers 827), seul l’adultère perdurerait sur la liste des interdits, la question de l’inceste resterait d’actualité. De plus, à partir des révélations, les liens qui unissent les protagonistes divergent fortement. Aricie et Hippolyte s’aiment et leur union n’est ainsi contrariée que par l’interdiction du roi d’Athènes, alors que celui que Phèdre désire tant former ne peut pas exister, car les sentiments diffèrent.
L’amour de Phèdre