Pierre corneille - cinna, acte v scène 3
Scène précédente, Emilie et Cinna étaient prêts à mourir ensemble, mais Auguste à décidé de les unir. Maxime s'accuse et se déclare prêt à mourir. Coup de théâtre pour Maxime. Le spectateur connaît la fin.
PLAN DU TEXTE :
1) vers 1693-1700 : Auguste annonce sa gloire
2) vers 1701-1710: Auguste fixe le sort de Cinna, lui donne le consulat et Emilie
3) vers 1711-1714: Il fixe le sort d'Emilie : Cinna et l'exhorte à apaiser sa colère
PROBLÉMATIQUE :
Comment Corneille met en scène la transformation interne d'Auguste et sa place au rang de héros ?
PLAN :
I – Dénouement qui se fait par la clémence
Don
L'affection survit à la trahison
II – L'empereur triomphant
Triomphe de lui-même
Un empereur qui retrouve gout à la gloire
Recherche de la gloire
III – Quel sens donner à la clémence ?
Dépassement violence
Don gratuit ou stratégie politique ?
EXPLICATION :
I)Auguste fixe le sort de Cinna (vers 1701-1710 « soyons ami Cinna »), va dans le sens de la générosité. [On peut lire différemment : signe d'aveuglement d'Auguste, le pouvoir empêche d'avoir des amis, c'est celui qui est trahit qui demande l'amitié du traître.] Auguste se pose en père pour Cinna (vers 1702 il lui a donné la vie : figure paternelle). Chiasme aux vers 1702 « comme à mon ennemi, je te l'ai donné » et 1704 « je te la donne encore, comme à mon assassin » : d'abord passé composé puis présent. D'abord Cinna ennemi, maintenant assassin. Auguste monte en puissance, se montre maitre de la vie et de la mort. C'est aussi un père pour Emilie (vers 1711 « ma fille » et vers 1714 « je te rends plus qu'un père », forme de substitution « plus qu' » : Emilie y gagne). Auguste propose son affection à Cinna et Emilie de manière écrasante et sans humilité.
La bonté d'Auguste devient accablante. Pour Emilie, la gloire de Cinna rejaillit sur elle (vers 1711 « illustre rang » et vers 1712 « pourpre » : rappelle toge rouge). Auguste donne un poste très important à Cinna, un poste de confiance.