Pour quelle raison les souvenirs d'enfance tiennent-ils une place si importante dans les textes autobiographiques?
Le récit de l’enfance devient un passage pratiquement obligatoire de l’autobiographie avec Les Confessions de Rousseau. En effet, beaucoup d’auteurs qui écrivent leur autobiographie évoquent la période de leur enfance. Alors pour quelles raisons les souvenirs d'enfance tiennent-ils une place si importante dans les textes autobiographiques?
Dans un premier temps, nous définirons le genre autobiographique ainsi que ses desseins puis nous parlerons de l'impact qu'à l'enfance sur l'écrivain pour qu'il décide d'en parler dans son autobiographie.
L'autobiographie est « un genre littéraire que son étymologie grecque définit comme le fait d'écrire (graphein = graphie) sur sa propre vie (auto = soi et bios = vie) », voilà la définition de l'autobiographie que nous pouvons trouver un peu partout, cependant, dans les années 1970, Philippe Lejeune écrit dans Le pacte autobiographique une autre définition qui comporte quelques petites contraintes, en effet, pour lui, l'autobiographie est en fait un « récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité ». C’est-à-dire que l’autobiographie est un récit permettant à un auteur, souvent âgé, de raconter sa propre vie. Cependant, le vrai dessein de l’autobiographie est, pour l’auteur, d’essayer de mieux se comprendre, de donner un sens à sa vie. Il veut expliquer pourquoi il a agi et comment il est devenu ce qu’il est. Pour cela il faut commencer par le début, c’est-à-dire l’enfance. Rousseau, dans le premier livre des Confessions, juste après le préambule, écrit « Je suis né à Genève en 1712 ». Il