Pouvoir des fables
Ecriture :
1. Le corpus qui est présenté ici se compose de trois fables dont deux de Jean de la Fontaine, une s’intitulant La Cigale et la Fourmi tirée des Fables I et l’autre tirée des Fables VIII se nommant Le pouvoir des fables, toutes deux écrites aux 17e siècle. La troisième fable se nomme La cigale et a été écrite par Jean Anouilh en 1967. Celui-ci a modernisé la fable de son prédécesseur La Fontaine.
Pour commencer, La Cigale et la Fourmi est un récit beaucoup plus simple que Le pouvoir des fables avec une situation initiale, un élément perturbateur, une péripétie et une situation finale.
Ensuite, dans le corps de la fable La Cigale et la Fourmi, les personnages présents sont des insectes : la cigale et la fourmi. La cigale est inconsciente car elle n’a prévu aucunes ressources pour l’hiver. La fourmi, qui elle a fait ses réserves, fait preuve d’égoïsme car elle refuse d’aider son amie. Dans Le pouvoir des fables, La Fontaine centre plus son récit sur l’Humain. Il met en scène des personnages liés à l’Antiquité : « Cérès », « Athènes ». Il y a la présence d’humains : « peuple », « orateur », « combats d’enfants », « l’assemblée » et la présence d’animaux avec l’anguille et l’hirondelle. La Fontaine, en faisant référence à une époque antique, utilise des alexandrins (vers traditionnels) : « Tous regardaient ailleurs ; il en vit s’arrêter », « Nous sommes tous d’Athènes en ce point ; et moi-même » mais aussi des heptasyllabes tout comme dans La Cigale et la Fourmi : «Elle alla crier famine », « A ce reproche, l’assemblée ».
• Anouilh a modernisé son modèle tout d’abord en faisant disparaître la majuscule du nom de tous les personnages «cigale », « renard », « serpent ». La modernité est donc présente dès le début du récit. Ensuite, Anouilh remplace le personnage de la fourmi par celui d’un renard plus subtile. Chez La Fontaine, les personnages ont un semblant de ressemblance (insectes) alors que chez Anouilh, il n’y a aucun